Aux Etats-Unis, la Chambre
des représentants vient d’adopter à
la quasi-unanimité une loi censée interdire
les spywares, ces logiciels espions installés sur
les ordinateurs qui à l’insu de l’utilisateur
enregistre des données pour les transmettre à
un tiers dans un but marketing. En général,
ces programmes s'insèrent en même temps que
des logiciels gratuits proposés en téléchargement
sur Internet. Leurs expéditeurs risquent de lourdes
amendes pouvant aller jusqu’à plusieurs millions
de dollars.
Après le Can Spam Act, une loi visant à
supprimer les spams, les élus américains
s’attaquent désormais aux spywares (logiciels
espions en français). La Chambre des représentants
a adopté par 399 voix contre 1, le Spy Act, une
loi censée interdire les spywares. Comme les cookies,
le spyware est un programme installé à l’insu
de l’utilisateur, travaillant en arrière
plan pour rester discret. Mais alors que le cookie est
un petit fichier texte qui trace les préférences
des internautes ayant visité un site, le spyware
est un véritable logiciel de surveillance qui collecte
des données personnelles et les transmet à
un serveur, où ces données sont stockées
dans un but marketing. En général, les internautes
qui téléchargent des logiciels gratuits
sur le Net, sont les plus exposés aux spywares.
Très concret, le Spy
Act adopté par la Chambre des représentants
a pour objectif de rendre illégal tout logiciel
espion installé sans le consentement des utilisateurs
et d’obliger les concepteurs de ce type de programmes
à détailler leur fonctionnement ainsi que
l’utilisation faite des données récoltées.
Le texte interdit également de réaffecter
la page d'accueil sur laquelle se connectent les navigateurs
Internet au démarrage, d'enregistrer les frappes
au clavier pour retenir les mots de passe et d'ouvrir
des publicités qui ne peuvent être fermées
sans relancer le navigateur.